Atoll de Manihi
Manihi, cette grande couronne de corail est constitué de 9 motus (îlots) entrecoupés de hoa (chenaux qui relient le lagon à l'océan) et est réputé pour ses fonds marins fantastiques. Malheureusement, on apprend au grand dam de Chouchou que l'unique club de plonger a fermé ses portes. Grrrrr...
L'aéroport est d'une simplicité à faire pâlir les voyageurs en escale dans les aéroports internationaux.
Au comptoir d'enregistrement, le personnel ne peut prétendre
à une augmentation pour cause de surcharge de travail... lol
40 minutes de barque à moteur et nous voici dans le bungalow réservé pour la semaine.
Une nouvelle fois, la vue sur le lagon est sensationnelle !
Il fait super chaud et l'on s'empresse de se prélasser dans cette eau cristalline.
Didi, la petite chienne malinois de la pension nous accompagne. C'est une divine nageuse.
De temps à autre, elle se hisse sur une patate de corail afin d'épier le moindre poisson qui passe.
La semaine précédent notre arrivée, elle a rapporté à sa maîtresse un bébé requin !!!
La voici cette adorable chienne qui ne nous a pas quittés d'une semelle.
La nuit elle dormait devant notre porte, la journée elle suivait le moindre de nos mouvements.
Les toutous et nous, c'est une grande histoire d'amour.
Notre première journée s'achève. On se délecte de notre énième coucher de soleil.
S'en suivra une délicieuse soirée en compagnie de Vaïna, la propriétaire,
Norbert et sa compagne Véro, ainsi que Michel, natif de Manihi, qui est à la tête d'une exploitation perlière.
Forcément on sympathise avec Michel qui nous invite dès le lendemain pour une visite de sa ferme perlière. L'échelle humaine de son exploitation permet un travail fait avec amour et attention. Les techniques utilisées sont en total respect avec le milieu marin, ce qui apporte un supplément d'âme aux perles récoltées.
On est très rapidement mis au parfum et c'est avec un plaisir immense que l'on participe à la tâche journalière du moment : le détroquage. Il s'agit de détacher minutieusement les petites nacres qui se sont fixées sur des collecteurs en plastique placés auparavant sur des supports sous marins.
Depuis quelques années, ce travail a changé. Aujourd'hui si les collecteurs demeurent trop longtemps dans l'eau sans protection, les poissons et autres parasites se chargent de dévorer les huîtres.
Il faut donc détacher les minuscules huîtres.
Les plus petites sont placées dans des filets, les autres sont percées
et attachées une à une par un fil de nylon à une corde.
Tout ce petit monde est ensuite placé dans des nasses grillagées qui les protégera des éventuels prédateurs et pourront ainsi arriver à maturité sans dommage.
Avant d'être ramenées sur les lignes d'élevage, elles sont remises à l'eau accrochées au ponton de la ferme. Et oui, il ne s'agit pas de les laisser trop longtemps hors de l'eau, ce serait fatal pour elles !!!
Vite Chouchou, le temps est compté !!
C'est l'heure de l'acheminement de ces nasses vers leur station d'élevage.
Le chargement est ok.
Poséidon donne l'ordre de larguer les amarres.
Arrivés sur le lieu des stations, les nasses sont lancées à l'eau et récupérées par le plongeur.
Mon Chouchou veut participer et se jette à l'eau.
Les précieuses nasses sont une à une immergées à environ huit mètres de profondeur.
Chouchou se charge d'immortaliser ce moment de dur labeur.
Une organisation orchestrée par la tête pensante de l'équipage, notre plongeur Poséidon. Lui seul connait avec exactitude l'emplacement des collecteurs. Il nous a avoué avoir le plan dans sa tête.
C'est en apnée qu'il fait des dizaines de va et vient dans les profondeurs du lagon afin d'attacher les nasses au réseau de cordes sous marine. A souligner un fait important, l'aisance de mon Chouchou à filmer le bon déroulement de l'opération. A son actif plusieurs plongées en apnée à 8 mètres de profondeur !!!
Sa dulcinée Chichi salue son exploit !!!
A maturité, ces nacres seront greffées. Sonnera ensuite l'heure de la récolte (voir lien huahine) La mayonnaise prend très vite avec les ouvriers notamment avec Poséidon, un être exceptionnel, bourru de prime abord mais tellement attendrissant ! Ces deux collègues tout aussi avenants et sympathiques nous ont réservé un accueils des plus chaleureux.
Ils ne sont nullement habitués à partager leur quotidien avec des touristes. C'était d'ailleurs la première fois que des personnes étrangères à la ferme perlière montaient à bord de leur embarcation !!! Ils étaient fiers de nous montrer une partie de leur travail qui, on tient à le souligner, est terriblement difficile et contraignant. Un grand merci à Michel de nous avoir autorisé cette intermède riche en émotions et merci à vous trois !!! Vous êtes de grands hommes...
Assez travaillé... On est plus habitués ! lol
RDV pour une journée pique-nique sur un motus voisin.
On partage cette magnifique journée avec la famille Secondy tout juste arrivée à la pension.
Le petit fils de Véro se joint à nous, trop content de trouver de nouveaux compagnons de jeu.
Notre table d'hôte est dressée. L'endroit est paradisiaque.
L'heure du déjeuner a sonné. Dépeçage des poissons en toute quiétude.
Chouchou nous prévient de la venue de nouveaux amis...
Les requins s'invitent au pique-nique. On commence à être habitués. En Polynésie les requins font partie intégrante de nos baignades et plongées. Ils sont inoffensifs et peu farouches. Ouf !!!
Le feu de bois concocté par Norbert est prêt à recevoir notre déjeuner.
Tout le monde à table.
Au menu, poisson grillé et poisson au lait de coco servit dans des noix... de coco, évidemment !
On s'est régalé.
Toutes les bonnes choses ont une fin... Notre séjour sur l'île de Manihi se termine... Petite halte au village Turipao en bordure de l'unique passe qui permet d'entrer dans le lagon.
Un village somme toute très calme. Sensation d'être au bout du monde...
La petite église aux couleurs pastels reflète la simplicité et la douceur de vivre des habitants.
Ici tout est authentique jusqu'aux bénitiers. On est sous le charme...
En souvenir de Manihi, ces nacres ramassées sur un motu voisin destinées à nos enfants chéris.
Nana (au revoir) Manihi, notre vol pour Rangiroa nous attend...